Les enjeux de l’Armée de Terre à l’horizon 2030-2040 pour se préparer aux conflits de demain sont porteurs de multiples défis technologiques pour les industriels de la défense. SYSNAV est particulièrement mobilisée sur les défis ayant trait à la localisation des fantassins débarqués.
Dans cette réflexion de moyen-long terme, deux grands enjeux dominent, qui recouvrent chacun de multiples challenges à résonance technologique. Il s’agit d’une part de l’enjeu d’assurer la supériorité opérationnelle dans des conflits toujours plus infocentrés, et d’autre part de celui de maintenir une indépendance stratégique de la France en matière de technologies à usage militaire.
Premier enjeu, le rôle prépondérant des technologies de l’information dans les conflits modernes va continuer de se renforcer. La supériorité opérationnelle passera par la maîtrise de la gestion numérique du champ de bataille.
Pour l’infanterie, particulièrement dans le combat en zone urbaine, la géolocalisation des véhicules de transport de troupes comme celle des fantassins débarqués sera critique pour assurer l’efficacité de la manœuvre et in fine la survivabilité du fantassin. Il sera essentiel pour cela de l’équiper de moyens de géolocalisation qui fonctionnent à l’intérieur des bâtiments comme à l’extérieur dans les « canyons urbains », là où les signaux GNSS ne parviennent que trop partiellement, et qui résistent au brouillage et au leurrage.
L’efficacité du renseignement tactique passera par un meilleur géoréférencement de l’information, notamment dans la désignation d’objectifs. Les technologies de géolocalisation équipant le fantassin permettront de positionner en absolu un objectif sur la cartographie numérique tactique, même en situation de déni GPS.
Les progrès de la robotique terrestre devront permettre de faciliter la manœuvre des fantassins en fournissant un appui logistique robotisé. Des technologies de positionnement et de navigation fiables, précises et disponibles seront indispensables, par exemple pour le suivi autonome d’un véhicule de tête par des engins suiveurs.
La menace cyber sur l’ensemble des composantes du système d’information du combat va continuer de s’accroître. Il est donc indispensable que le security-by-design prévale à tous les niveaux, du hardware design aux composants logiciels et aux protocoles de communication. C’est une préoccupation constante chez SYSNAV.
La question de l’indépendance stratégique de la France et de l’Europe en matière de technologies à usage militaire ou dual est l’autre grand défi qui sous-tend toute réflexion prospective.
Alors que l’on a vu combien les technologies de géolocalisation deviennent essentielles dans le renseignement comme dans la manœuvre, il importe de pallier les carences inhérentes aux systèmes GNSS en équipant l’ensemble des fantassins de moyens de géolocalisation résiliente. Cela passe par l’adoption de solutions miniaturisées et à coût bien moindre que les centrales inertielles qui équipent aujourd’hui certains vecteurs. La technologie magnéto-inertielle de SYSNAV est à cet égard la meilleure assurance de la maîtrise nationale d’une telle capacité.
Cette maîtrise s’entend notamment au niveau de l’innovation algorithmique des logiciels embarqués de navigation à l’estime, dont la sophistication permet d’avoir recours à des capteurs issus des progrès de l’électronique civile, donc produits en masse et sujets à moindre risque de rupture de supply chain.
Alors que la maîtrise des systèmes de défense passera de plus en plus par la maîtrise des algorithmes et de l’IA, embarquée ou non, l’excellence des équipes françaises dans ce domaine sera d’une importance croissante pour l’autonomie française et européenne en la matière. SYSNAV y contribue d’ores et déjà et continue d’étoffer ses équipes dans cette perspective.
La dynamique de partenariat entre les Armées et les industriels, notamment les PMEs, est plus que jamais indispensable pour assurer une maturation à la fois plus rapide et financièrement maîtrisée des innovations dont la défense de demain a besoin.
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